Shinzō Abe naît en 1954 à Nagato, dans une famille aisée et influente de la société japonaise. Son père, Shintarō Abe, était d’ailleurs un homme politique connu en son temps, membre du Parti libéral-démocrate et ancien ministre des affaires étrangères du Japon entre 1982 et 1986.
Shinzō Abe est élevé dans la préfecture de Tokyo où la famille est installée. Il fait des études de sciences politiques au Japon puis aux Etats-Unis, avant d’intégrer une entreprise de construction métallique, puis de travailler pour son père au ministère et au PLD.

En 1991, Shintarō Abe décède et Shinzō se présente à sa place dans le premier district de la préfecture de Yamaguchi. Il est élu et entre pour la première fois à la Chambre des représentants.
Au sein du PLD, il est partisan d’une ligne libérale et pro-américaine. Il gagne peu à peu en notoriété au sein du parti et au sein de la classe politique japonaise. Il s’impose comme une référence du courant libéral-conservateur au Japon.

En 2006, Shinzō Abe est élu Premier ministre du Japon à la Chambre des représentants. Un an plus tard, Abe fait face à une grave crise politique et à des problèmes de santé. Il démissionne le 25 septembre 2007 de son poste.
Abe traverse alors une période creuse, pendant laquelle il essaie de se reconstruire politiquement. En 2012, il revient à la tête de son parti et se présente à nouveau à des élections. Il prend pour slogan de sa campagne : “Remettre sur pied le Japon”.
Il construit sa campagne autour de 2 piliers : la politique étrangère, prônant un rapprochement avec les USA dans un contexte de tensions avec la Chine, et la sécurité, proposant l’augmentation du budget de la défense et une attitude ferme dans les conflits impliquant le Japon.

En décembre 2012, le PLD obtient la majorité absolue et Shinzō Abe est désigné Premier ministre. Abe se lance alors dans une courageuse politique de redressement économique, en parallèle de son plan d’affirmation du Japon sur la scène internationale.
Abe est aussi un patriote japonais convaincu. Il n’hésite pas à rendre hommage aux soldats japonais morts pendant la dernière guerre en se rendant au sanctuaire Yasukuni, ou à se rapprocher d’organisations nationalistes comme l’Association pour la restauration du Japon.

En matière de politique intérieure, Abe est un fervent partisan du durcissement des peines pour les délinquants et de la peine de mort. Il défend l’énergie nucléaire et prend des mesures de lutte contre la diffusion de la pornographie infantile.
En 2019, Abe constitue un nouveau gouvernement avec plusieurs personnalités issues du Nippon Kaigi, une organisation nationaliste, conservatrice et monarchiste. Il nomme Koichi Hagiuda, un homme politique connu pour ses positions révisionnistes, ministre de l’Education.

En 2020, Abe démissionne de ses fonctions pour des raisons de santé, mais il continue à soutenir le PLD dont est membre l’actuel Premier ministre du Japon. Il est toujours le symbole d’un Japon non-renié, ferme face à la Chine.
Aujourd’hui, en ce 8 juillet 2022, Shinzō Abe donnait un discours de campagne à dans une ville proche d’Osaka, pour soutenir le candidat au PLD. À 11h30, Shinzō Abe s’effondre sous les tirs de Tetsuya Yamagami, un ancien soldat de la marine. Il décède à 17h03.

Difficile pour le moment de dire si la mort de Abe est le fait d’un déséquilibré ou si elle a été commanditée. Quoi qu’il en soit, c’est aujourd’hui une grande figure du Japon contemporain qui s’est éteinte.
Les nationalistes bretons se joignent à la peine du peuple japonais et présentent leurs condoléances à la famille.

Ra vo skañv douar e vro evitañ.

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