Le premier tour des élections législatives françaises s’est déroulé hier, le 12 Juin 2022. Tous les journalistes semblent s’accorder sur un point : le vainqueur d’hier c’est NUPES, cette fameuse coalition dirigée par Jean-Luc Mélenchon qui rassemble écolos, communistes, mélenchonistes et socialistes français sous la même bannière. Une analyse plus approfondie des résultats d’hier fait cependant apparaître des dynamiques intéressantes qui ouvrent des perspectives pour les nationalistes bretons.

1er constat : NUPES, une victoire toute relative.

À l’échelle française, les partis qui forment aujourd’hui la coalition NUPES réalisaient en 2017 un total d’environ 1/4 des suffrages exprimés soit environ 5,5 millions d’électeurs. Aujourd’hui, ils représentent 5,8 millions d’électeurs pour toujours environ 1/4 des suffrages exprimés. Une victoire toute relative donc, même si on peut s’attendre à un grand nombre de députés NUPES.

2eme constat : l’effondrement de la majorité macroniste.

LREM obtenait en 2017 un peu plus de 28% des suffrages exprimés, soit 6,3 millions de voix, contre 5,8 millions de voix aujourd’hui, soit 25%.

3eme constat : L’abstention à un niveau historique en Bretagne.

L’abstention atteint en Bretagne administrative un niveau record avec 46,72% des électeurs, soit 1,2 millions de Bretons, qui ont préféré rester à la maison que participer aux élections législatives françaises.

4e constat : les partis hostiles à l’immigration réalisent une percée fulgurante en Bretagne

À l’échelle française, les partis hostiles à l’immigration (RN, R!, DLF, etc) réalisaient en 2017 un score total d’environ 14,5% soit 3,3 millions d’électeurs. Ils réalisent aujourd’hui un score de 24% avec plus de 5,5 millions d’électeurs, soit une hausse spectaculaire de plus de 66%.

Sur la Bretagne administrative, ce score représentait un peu moins de 9% avec 115.000 voix en 2017 contre 230.000 voix aujourd’hui. Soit une multiplication par deux du score des partis hostiles à l’immigration en Bretagne. Preuve que la question migratoire, sécuritaire et identitaire commence à toucher de plein fouet les Bretons.

5e constat : les « régionalistes » du PB en stagnation

Le Parti breton stagne quasiment entre les deux élections, passant de 13.000 à 15.000 voix sur l’ensemble des départements bretons, soit moins d’1% des suffrages exprimés, d’autant plus qu’ils présentaient 34 candidats contre 31 au précédent scrutin. La ligne unitaire « ni droite ni gauche » du PB qui évite les sujets qui fâchent, immigration en tête, ne rencontre visiblement donc aucun écho chez le peuple breton.

En conclusion

Le terrain semble plus propice que jamais à la diffusion des idées nationalistes bretonnes. Le peuple breton commence à prendre conscience du danger migratoire et le dégagisme gagne du terrain ici comme ailleurs. Les patriotes bretons doivent maintenant proposer des solutions concrètes et créer des structures qui permettront l’émancipation et le relèvement de la nation bretonne.

En avant pour la victoire !

Neven Ar Ruz.