War-Raok est une revue nationaliste bretonne lancée en 2000 par Padrig Montauzier, célèbre figure du nationalisme breton. Son parcours témoigne de cet engagement : militant à Strollad ar Vro, combattant du FLB, président du POBL, puis président d’Adsav avant de se consacrer pleinement à War-Raok en 2008. Nous appelons tous les nationalistes bretons sincères à s’abonner à cette revue de grande qualité sur le site : http://www.war-raok.eu/War_Raok/Bienvenue.html. Vous trouverez ci-après l’édito puis le sommaire du nouveau numéro.
.
Les effets de l’acculturation en Bretagne.
Le destin de la Bretagne est fondé sur son identité, sa culture, son histoire !
La culture est l’ensemble des valeurs, des traditions et coutumes d’un peuple. Elle reflète le mode de vie et la vision du monde d’une communauté donnée. C’est toute l’identité d’un peuple. La culture est aussi le reflet de l’histoire, c’est-à-dire le vécu d’un peuple dès son origine et à travers les âges. L’acculturation est le rejet de ses valeurs, ses coutumes et traditions pour s’approprier des valeurs culturelles d’un autre groupe humain, en cherchant à s’identifier à ces mœurs et coutumes. Cette domination culturelle est une nouvelle forme de colonisation dont les médias aux ordres constituent les véritables instruments d’acculturation et en sont les principaux organes de promotion. Nous ne sommes pas sans savoir que tout changement de comportement, des coutumes et traditions, reflets du passé d’un peuple, conduisent à la disparition de ce peuple, de son identité et de sa culture. La culture est l’âme vivante d’une nation et c’est ce qui fait qu’une nation est différente d’une autre. Selon un principe anthropologique, toutes les cultures se valent, ce qui veut dire qu’il n’y a pas de culture qui soit supérieure à d’autre, puisque chaque culture a ses particularités et reflète un passé différent et unique d’un peuple. Et, c’est à travers les spécificités culturelles qu’on distingue les peuples, à savoir leur mode de vie, leur vision du monde, leur croyance.
Dans le cas de la Bretagne, si la politique de l’État français a été de tout temps de s’attaquer particulièrement à la langue bretonne, l’enseignement de l’histoire de la Bretagne n’a pas été épargné pour autant. Il est vrai que si les Bretons avaient eu une parfaite connaissance de leur histoire, nous ne serions très certainement pas dans cette situation actuelle de sujétion, dans cet état de dépendance et aurions recouvré depuis fort longtemps nos libertés perdues. La dimension celtique de l’histoire et de la culture bretonnes est en fait une manière de la singulariser par rapport au modèle culturel français, héritier de la tradition gréco-latine. Ainsi, on comprend mieux la méfiance, l’acharnement et l’opposition du « pays des droits de l’homme » à dispenser un enseignement généralisé de l’histoire millénaire du peuple breton à la jeunesse bretonne. Méfiance toutefois ! L’enseignement que nous voulons est celui d’une histoire de Bretagne authentique écrite par des historiens honnêtes et intègres et non par ce que pourrait proposer l’État français, par le biais de son Éducation nationale, un programme d’enseignement revu et corrigé, une histoire à sa convenance, une histoire falsifiée fleurant bon le négationnisme, une histoire convenable écrite par des idéologues manipulateurs ! Langue, histoire, coutumes, traditions… un rejet de ces valeurs peut inéluctablement conduire à une disparition de la culture bretonne en tant que telle si rien n’est fait. Dans ce constat de déperdition, quelle est donc la place d’une politique culturelle devant mettre en évidence les valeurs culturelles de la Bretagne au passé mémorable dans l’histoire de l’Europe ? Nous sommes à l’heure où la tendance fait croire que tout ce qui est étranger est bon et tout ce qui est local est mauvais. La Bretagne est reconnue comme un pays riche culturellement d’après son histoire, ses origines et l’ensemble des valeurs et traditions qui lui sont propres, cependant, elle n’est pas épargnée d’être un jour dans la liste des anciennes sociétés. En somme, le combat contre l’acculturation est avant tout une responsabilité de tous les Bretons, mais il incombe aux responsables politiques en Bretagne, en particulier au « croupion » Conseil Régional, de faire la promotion de la culture bretonne par tous les moyens. C’est une affaire politique qui nécessite l’apport de tous les secteurs concernés.
L’hostilité de la république française à l’égard de la Bretagne est toujours d’actualité. Avons-nous alors encore quelque chose à partager avec elle, qui bafoue notre identité et nous dénie toute autonomie, jusqu’à l’enseignement aux enfants de Bretagne de leur langue et de l’Histoire de leur pays ? Les Bretons doivent reprendre en mains l’enseignement de leur langue, mais également de leur histoire refusant ainsi les hérésies qui, par lavage des cerveaux, ont été introduites dans leurs esprits. Seul un authentique pouvoir breton sera à même de défendre et de promouvoir cette culture bretonne à la fois héritière du passé de nos aïeux et tournée vers la créativité du futur.
Padrig MONTAUZIER.

Très bel éditorial, comme à l’accoutumée, sur lequel nous émettons quelques réserves. Tout d’abord, nous ne faisons pas nôtre l’affirmation : « Toutes les cultures se valent » ! Il existe des cultures objectivement supérieures, comme il existe des cultures mineures. Le nier, tout comme réfuter les inégalités individuelles et collectives de nature, c’est professer cette perversion de l’esprit qu’est l’égalitarisme qui est le fondement de l’idéologie républicaine française. Nous avons-là un exemple frappant de cette acculturation pourtant dénoncée à juste titre par son rédacteur.
Autre réserve à propos des responsables politiques de Bretagne auxquels « il incombe de faire la promotion de la culture bretonne ». Nous n’avons rien à attendre de cette caste politique franco- républicaine en exercice qui trahit sans vergogne depuis des lustres les intérêts de notre peuple. Et le Docteur Louis Melennec nous a suffisamment et clairement averti sur la nature lamentable de ceux qui prétendent parler en notre nom, pour en faire demain de possibles interlocuteurs d’un « Authentique pouvoir breton ».
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis globalement d’accord avec vos remarques.
A galon,
Neven Ar Ruz
J’aimeJ’aime