« Hep brezhoneg, Breizh ebet », dit le dicton, sans langue bretonne, pas de Bretagne … Ainsi avons nous décidé de proposer à nos lecteurs une initiation à la langue bretonne. Vous trouverez ci-après la leçon 0 : « Les premières bases ». Nous mettrons rapidement en ligne une première leçon pour que vous puissiez commencer votre première approche de la langue bretonne.
I. Rappel historique
Le breton est une langue issue de la branche brittonique des langues celtiques, parlée en Bretagne depuis le VIe siècle au moins. La langue bretonne est divisée en plusieurs dialectes mais possède désormais une orthographe unifiée, le peurunvan.

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II. Lire le breton.
- Accentuation : en breton, l’accentuation se fait généralement sur l’avant-dernière syllabe
- Alphabet : les lettres se prononcent globalement pareil qu’en français, à l’exception de :
- C’h : qui se prononce généralement comme le « ch » allemand dans « nacht », parfois comme un h fortement expiré, en tout cas jamais « k » ou « ch »
- E : généralement é sauf quand il est suivi de « nn » ou « ll », auquel cas il se prononcera « è ». Il est aussi souvent prononcé « e » / « è » quand il se trouve en dernière syllabe, du fait de l’accentuation sur l’avant-dernière syllabe.
- N : il est toujours prononcé
- Ñ : le ñ n’est pas prononcé mais provoque la nasalisation de la voyelle précédente. « añ » en breton se prononcera donc comme le « an » en français.
- G : se prononce toujours dur, comme « gu » en français
- V : se prononce souvent o, ou ou w en fin de mot
- ZH : se prononce généralement z sauf dans le pays vannetais où il se prononce h
- Prononciation des consonnes en liaison : en liaison, les consonnes peuvent changer de prononciation, un « z » se prononcera par exemple « z » dans « BreiZ atao », mais « s » dans Breizh (Breis). Nous reviendrons sur cette règle ultérieurement.*

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III. Bretonniser son quotidien.
La première étape pour commencer à apprendre une langue, c’est d’en intégrer quelques rituels dans son quotidien, voici les plus centraux :
- Se saluer : En breton, bonjour se dit « Demat » [Démat], auquel on accole souvent « dit » [dit] (à toi) ou « deoc’h » [déoc’h] (à vous). On a donc pour « bonjour à vous » – « Demat deoc’h », et pour bonjour à toi – « Demat dit »
- Se dire au revoir : En breton, « au revoir » se dit « kenavo » [Kénavo], et peut aussi s’augmenter du « dit » et du « deoc’h » !
- Se demander comment on va : le plus classique est le fameux « mont a ra ? » [mon-n a ra ?] (« ça va ? », littéralement « aller ça fait ?], auquel on peut répondre « Ya » [Ya] pour oui, ou « N’a ket » [na ket] (ça ne va pas)
- Se remercier : on dira souvent « mersi » [mèrci] (merci) ou le plus solennel « trugarez » [Trugaré(s)] (merci)

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La prochaine fois, nous commencerons à rentrer dans le vif du sujet en étudiant un premier texte en breton. En attendant, nous vous laissons avec un bel enregistrement de Roparz Hemon, l’un des plus grands brittophones de son temps, pour que vous puissiez vous imprégner de notre belle langue.
Kenavo deoc’h !
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Neven ar Ruz
enfin depuis le temps l hymne breton et reconnue
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