« Un militant, c’est un combattant, un conquérant, donc un homme énergique. Il n’est satisfait que lorsqu’il a obtenu un résultat positif, placé un abonnement, convaincu un hésitant, formé un autre militant.
Un militant c’est celui qui sait glisser un mot adroit, saisir une occasion, profiter d’une situation. Mais aussi celui qui sait attendre sans broncher, sans s’énerver le moment propice.
Un militant, c’est celui qui sait convaincre sans rudesse et inspirer confiance parce qu’il sait ce qu’il faut dire et qu’il a la foi qui renverse les obstacles.
Un militant, c’est celui qui voit dans ses chefs les guides sûrs, loyaux, fermes, mais justes qui mèneront demain la légion des sections à la victoire.
Un militant, c’est celui qui s’instruit pour mieux servir.
Un militant, c’est celui qui s’intéresse à toutes les misères de ses compatriotes parce qu’il voit en elles les souffrances de sa propre Patrie.
Un militant, c’est celui qui place les intérêts de sa Patrie avant ses propres intérêts.
Pour un militant, il n’est jamais question de repos.
À n’importe quel moment, dans tous les milieux où il peut se trouver, il est prêt à l’action.
Il est prêt à tout, à l’action obscure, sans gloire, comme aux plus grands sacrifices.
Il vit son idéal. Il possède une confiance aveugle, absolue dans celui qui a assumé la lourde tâche de diriger le Parti et de sauver la Bretagne.
Une foi inébranlable dans l’avenir de notre peuple l’anime. Il suit son chemin sans défaillance, la tête haute, et garde le sourire dans l’adversité.
Un militant est un lutteur infatigable.
Il est constamment sur la brèche.
Il s’est fixé un but : la libération de notre Pays, et ne se tiendra pour satisfait que le jour où notre « Blanc et Noir » flottera partout en Bretagne.
Militant, ta devise : « Fier – Joyeux – Conquérant ! »
FIER parce que tu es Breton et de bonne race.
JOYEUX, parce que tu vis une époque historique qui verra le réveil de la Patrie et la confusion de ses oppresseurs.
CONQUERANT, parce que tu fais partager ton élan et ta foi à tes compatriotes, tu secoues la torpeur qui les paralyse à la veille de la victoire, et les entraînes dans ton sillage.
… Et ton rôle.
NOUS FAIRE CONNAITRE – par ta propagande.
NOUS FAIRE COMPRENDRE – par la connaissance que tu possèdes de la chose bretonne.
NOUS FAIRE AIMER – par ton allure de chic type et la fraternité qui t’unit à tous les fils de Bretagne, ceux qui marchent avec nous et les autres, les égarés. »
Parti National Breton, 1941