« Les nationalistes bretons,
Forts de leur bon droit,
Forts du triomphe de l’intelligence sur la sottise,
Dressés contre l’Etat inhumain, – contre les champions intéressés d’un nivellement anarchique,
Les Nationalistes Bretons ont conscience de proposer une grande œuvre aux esprits libres de leur génération.
Tendant la main à leurs frères de race, Gallois, Irlandais, Ecossais, à leurs frères d’idées du reste de la terre ; disant leur sympathie pour les amis des pays de France qui condamnent les principes au nom duquel ont tue la Bretagne, ils ont entamé résolument la lutte pour le triomphe de l’idée nationale bretonne.
Confiants dans la vitalité et la puissance de la race, forts de leur succès croissant de six années, groupant une élite du cœur et de l’esprit de plus en plus nombreuse, ils surgiront leur peuple de sa léthargique inconscience, ils le tireront de sa mortelle réclusion pour lui ouvrir les champs de la vie.
De la « terre du passé » ils feront la « terre du présent », et, si tous les Bretons savent le vouloir, la « terre de l’avenir ». »
Olier Mordrel, 1922