– Pouvez-vous présenter votre association à nos lecteurs ?
M.S Ultreia est un mouvement nationaliste, identitaire et social galicien, né avec l’objectif principal de défendre notre identité galicienne et européenne, ainsi que de promouvoir l’étude et la diffusion du patrimoine ethnoculturel de notre nation et de toute l’Europe. Nous défendons également les liens ethnoculturels qui nous relient à nos frères de l’ancienne Galécia, ceux des Asturies, du León et du nord du Portugal, ainsi qu’avec les nations ibériques de Vasconia et Castilla et les nations celtiques de Breizh, Eire, Alba, Cymru, Kernow et Mannin.
– Où en est votre mouvement aujourd’hui ?
Le mouvement est présent dans les différentes capitales de la communauté autonome: à Corunha, Lugo, Ferrol, Ourense, Vigo et Compostela, ainsi qu’en dehors de nos frontières politiques dans la ville portugaise d’O Porto et dans la zone leonais d’O Bierzo.
– Combien de personnes soutiennent l’émancipation politique de la Galice ?
Malheureusement, l’émancipation de la Galiza est principalement défendue par un parti marxiste anti-galicien comme le BNG (Bloc Nationaliste Galicien), qui promeut la substitution ethnique de notre patrie. Aujourd’hui, il représente 30% de la population dans la communauté autonome.
Ce mouvement émancipateur a changé de visage à l’époque de la dictature de Franco. Avant cela, le mouvement nationaliste galicien n’avait rien à voir avec le marxisme, le libéralisme et les autres idéologies anti-nationales. Tous ses idéologues étaient de tendances nationalistes romantiques et traditionnelles.
– VOX fait beaucoup parler de lui ici, que pensez-vous de ce mouvement ? Est-il un équivalent espagnol du RN français, à savoir un parti centralisateur très hostile aux mouvements nationalistes ethniques (comme le votre et le notre) ?
Les sionistes et les libéraux de Vox sont la dernière évolution du jacobinisme espagnol. Ils sont contre l’immigration musulmane pour des raisons religieuses, mais jamais pour des raisons ethniques. De la même manière, ils défendent les positions du mouvement nationaliste historique espagnol qui a toujours été mesticiste, voulant inclure des personnes d’origine sud-américaine sur le sol galizen simplement parce qu’elles parlent espagnol et sont chrétiennes. Ce parti se déclare ouvertement antiraciste, prenant position contre nos personnages historiques nationaux tels que: Vicente Risco, Manuel Murguia, Daniel Castelao ou Eduardo Pondal. Ces personnalités défendaient l’origine ethnique et raciale de la nation galicienne, c’est-à-dire de véritables nationalistes romantiques.
– Récemment, nous faisions un dur constat : il y a environ 400.000 extra-européens sur le sol breton (https://barr-avel.blog/2020/11/25/ou-en-est-le-grand-remplacement-en-bretagne/), qu’en est-il en Galice ?
Le problème démographique de notre patrie est le dépeuplement et l’isolement industriel par l’État central espagnol. Nous n’avons pas beaucoup d’immigration extra-européenne, elle ne dépasse pas 10% dans les grandes villes. Mais nous avons un nombre dévastateur de Galiciens qui émigrent vers des régions situées en dehors de nos frontières naturelles dans des capitales telles que Madrid, Barcelone, Londres ou Paris.
– Qu’est-ce qui fait la celticité de la Galice ? En quoi la Galice se rattache à l’héritage celtique ?
Le dernier monarque gaélique d’Ecosse, MacBeth, fit une escale en Galiza à travers les villes de Betanços jusqu’à Compostelle, et put parler librement sa langue avec la population locale. Au XIème siècle ,c’était une langue très vivante. Plus tard, à l’époque souabe notamment, la position ecclésiastique a été de donner du prestige au roman galicien au détriment du gaélique ou du celtique galicien en encourageant les troubadours à utiliser le roman galicien.
Il reste des traces de la langue celtique dans de nombreux mots, temps et formes de la langue galicienne actuelle (la langue dont sont nés le portugais et l’ancien castillan). Le celtique est également présent dans les noms de lieux, l’hydronymie, la religion, la musique populaire, la culture et les traditions.
Et sur la question génétique, nous sommes d’accord avec les scientifiques italiens de la théorie de la continuité paléolithique, qui voit en la Galiza le berceau des peuples celtiques avec l’autre Bretagne. La théorie soutient qu’au Néolithique avant le dégel, les habitants de Kallaikia étaient ceux qui peuplaient tout l’arc atlantique jusqu’aux îles britanniques actuelles et au sud de la Suède. Le fait que les Celtes des îles britanniques soient différents de nous est dû à la contribution nordique.
Plus tard, lorsque les Saxons ont expulsé les Britanniques de la Grande-Bretagne, ils ne se sont pas seulement rendus en Armorique, mais ils se sont également installés au milieu de la dynastie galicienne-souabe, fondant le siège britoniense dans le nord du pays. Aujourd’hui encore, il existe une commune de la province de Lugo avec le nom de Concelho de Bretanha.

– Auriez-vous un auteur galicien (ou plusieurs) à recommander à nos lecteurs ?
Nous vous recommandons de lire le grand Vicente Risco, père et idéologue du nationalisme politique galicien. Grand admirateur du national-socialisme allemand de l’époque ainsi que des autres nationalismes romantiques de l’Europe de cette époque. Il fût un grand celtisant, nationaliste et européaniste. Fondateur avec d’autres tels que Cuevillas du Partido Galeguista et de la Xerazón NÓS. Nous recommandons aussi la lecture d’autres nationalistes romantiques précurseurs tels qu’Eduardo Pondal, Manuel Murguia ou Benito Vicetto. Les œuvres de tous ces écrivains sont immenses et très importantes pour comprendre l’objectif de notre patrie en Europe.
L’organisation historique de la jeunesse (fondée en 1932) qui donne son nom à notre mouvement est également très importante dans le nationalisme galicien. Les jeunes d’Ultreia furent dirigés par le nationaliste Alvaro das Casas, admirateur des mouvements nationaux-socialistes et fascistes de l’époque. Ils ont été les premiers groupes nationalistes à utiliser le triskelion des trois sept, bien avant le mouvement boer AWB.

– Comment peut-on soutenir votre association ?
Dans le passé, des artistes galiciens comme Vicente Risco ou Daniel Castelao ont fait de bonnes études ethnographiques de la nation bretonne, par exemple sur les croix de pierre. Internet nous donne aujourd’hui la possibilité de communiquer comme avant. La fraternité entre les deux Finistères atlantiques et celto-européens doit perdurer. Et si à l’avenir nous pouvons nous réunir pour renforcer les liens c’est encore mieux. Ce ne sont pas de bonnes périodes de libre circulation, mais nous devons être positifs dans la lutte commune pour la restauration de notre identité.

– Nous vous laissons le mot de la fin. En conclusion ?
Nous admirons toujours le mouvement nationaliste breton historique du PNB, Bezen Perrot et les Bagadoù Stourm, miroir de lutte pour nous, nationalistes galiciens.
Luttons ensemble contre la dictature mondialiste, ensemble et unis par Celtia et par l’Europe et ainsi nous serons plus forts. Notre sang doit vibrer aujourd’hui plus que jamais contre les ennemis de l’Europe et du monde. VIVA GALIZA ET VIVE LA BRETAGNE CELTIQUE ET EUROPEENNE !
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Propos recueillis par Neven Ar Ruz pour le blog Barr-Avel (barr-avel.blog)
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