« Le sens d’un combat », Padrig Montauzier

Faisons lever une moisson d’espérance aux couleurs du nationalisme breton

Les Bretons sont de grands naïfs, de grands enfants à l’image de nombreux peuples colonisés. Ils suivent béatement l’enseignement de mauvais guides, d’actionnaires du bien qui leur inculquent le poison du progressisme et qui leur font croire que toutes choses ont une valeur égale. Ils prétendent que les différences n’existent pas plus entre les hommes qu’entre les sexes, entre la gauche et la droite, que l’immigration extra-européenne ne représente aucun danger pour l’identité et la culture bretonnes, que l’installation sur le sol breton d’une civilisation venue d’ailleurs ne représente pas de danger et ne signifie pas la destruction programmée de l’identité bretonne et la mort du peuple breton, que les revendications indépendantistes relèvent encore du fantasme de rêveurs irresponsables, que la Bretagne ne peut avoir une vie nationale propre sans la France… Ces erreurs, Bretons, vous les avez enseignées à votre tour à vos enfants, en rompant avec l’héritage de vos ancêtres. Puis, vous avez laissé vos enfants livrés à eux-mêmes. Vous ne leur enseignez plus rien. Vous dilapidez le capital de votre civilisation, de vos traditions, de votre culture, de votre passé de peuple souverain. Et cela en pure perte car, en vérité, ces mauvais bergers vous conduisent sur la voie du nihilisme et du cosmopolitisme. Ils vous ont promis, avec leurs paroles mielleuses, de vous conduire vers le paradis terrestre mais vous en avez été chassés pour toujours. Ce paradis terrestre n’est qu’un enfer et, une nouvelle fois, vous en ferez la dure expérience. Ces princes qui vous gouvernent, aidés par des valets dociles, véritables domestiques au service de l’Etat occupant, ont réduit votre vie à sa dimension matérielle, à l’obsolescence et à la consomption dans les flammes du besoin car le système économique qu’ils ont mis en place repose sur le renouvellement permanent de la consommation. Bretons, mes frères, vous n’êtes plus qu’un rouage de l’économie, une force de travail au service des marchands. Et encore, à la condition qu’ils ne trouvent pas ailleurs dans le monde une main d’œuvre moins chère ou plus docile.

Bretons, vous êtes livrés aux lois impitoyables d’un système mondialiste et cosmopolite et à l’égoïsme de ceux qui le dirigent. Vous êtes soumis aux lois étrangères de la France qui se livre depuis toujours à une politique d’assimilation forcée, et détruit tout ce qui peut vous libérer. Ces mauvais prophètes vous ont transformés en atomes humains, en bons Français dociles et disciplinés. Ce qu’ils nomment aujourd’hui démocratie n’est que le masque de l’esclavage politique, du servage économique et de l’abjection morale.

Aujourd’hui, peuple breton tu n’as plus de patrie reconnue officiellement. Demain tu n’auras ni famille, ni identité : tu n’auras que des maîtres. Mais malheureusement tu risqueras d’aimer encore cette servitude croyant qu’elle te garantira l’aisance matérielle. Néanmoins, depuis plusieurs années, un vent de liberté se lève sur notre Nation, un vent de résistance souffle et redonne confiance à de nombreux peuples européens embastillés et privés de leurs droits nationaux. L’Europe des peuples, aux cent Nations, aux cent drapeaux se met progressivement en marche. L’Etat français n’a plus l’arrogance du passé. L’Etat français est malmené, menacé, au bord du gouffre… aux mains de nostalgiques, d’idéologues d’un autre âge, d’ambitieux et de mafieux. La France coloniale est finie. Tout ce qui fissure et ébranle son système en Bretagne est bon à prendre. Aujourd’hui nous n’avons plus besoin de la France. Il faut plutôt dire que c’est la France qui a besoin de la Bretagne, de sa vitalité et de son dynamisme économiques.

Nous devons dès maintenant être le parti de l’engagement, du renouveau breton, véritable alternative authentiquement nationale avec un projet cohérent et une ligne politique reposant sur une base doctrinale claire. Dans notre société bretonne qui tolère et promeut toutes les violences, toutes les incivilités, qui doit combattre, depuis la perte de l’indépendance nationale, les multiples offensives destinées à éradiquer nos racines bretonnes et celtiques, notre identité spécifique et à faire de notre peuple une population sans âme, nous avons un devoir d’impertinence et d’insoumission à l’Etat colonial français.

Nous devons nous adresser à ces Bretons qui ont gardé encore intacte en eux la capacité de se révolter contre l’imposture et contre l’arrogance de l’Etat français qui occupe illégalement notre patrie. Exprimons le rejet d’un ordre établi qui n’est jamais qu’un désordre organisé. Nous sommes le parti de l’intransigeance et de la radicalité. Rien ne nous est en effet plus étranger que l’esprit de compromis, de concession, de modération, autant de mots qui masquent souvent des compromissions voire des trahisons et des capitulations. On ne réforme pas un monstre comme l’Etat français : on le combat de manière frontale. Mais radicalité ne rime pas avec violence. Cette forme de lutte nous ne la retenons pas comme moyen d’action pour l’accomplissement de nos projets car elle reconduit toutes les erreurs passées et représente une insulte faite à l’intelligence, mais nous nous reconnaissons le droit à la légitime défense. Par contre il n’y a rien à attendre des modérés, des conservateurs et autres régionalistes. Le Christ dans l’Ecriture ne dit-il pas qu’il vomit les tièdes ? Tous les grands bouleversements historiques n’ont-ils pas été menés à bien par des femmes et des hommes ne renonçant à rien parce que croyant à leur idéal ?

Nous sommes également le parti de la fidélité. Et d’abord de la fidélité à nos morts. A tous ceux qui ont combattu contre l’envahisseur, le colonisateur, pour la liberté, l’indépendance de la Bretagne et la sauvegarde de l’Europe. Fidélité à une ligne politique, fidélité à un idéal, celui d’une Bretagne souveraine enfin libérée de la colonisation, de la domination de certaines idéologies néfastes et de forces occultes. Nous devons être prêts à renouer avec cette vocation millénaire à la grandeur et au prestige.

Face à un ensemble de menaces, à une société déstructurée, déracinée, il est temps que le peuple breton se mobilise en rejetant les faux débats, en refusant les anathèmes et en affirmant une volonté, une détermination politique, politique ambitieuse de renouveau national et républicain. Nous vivons l’époque de l’absurde et du néant. Nous connaissons un de ces moments historiques où il est de plus en plus difficile de réussir de grandes choses tant l’ennemi semble avoir tout submergé. Certes mais ne soyons pas défaitistes, laissons les pessimistes et autres tièdes longer les murs et déserter. Ces pleutres seront toujours absents des grands bouleversements. Sans volonté, sans courage, sans détermination et expression forte, sans reconquête de notre espace politique, la Bretagne risque de connaître, tout comme l’Europe, des jours cruels.

Notre rôle c’est de maintenir et de transmettre à la jeunesse bretonne notre héritage national et européen. Faisons lever une moisson d’espérance aux couleurs du nationalisme breton. Ayons une mentalité offensive confortée par le fait que les évènements nous donneront de plus en plus raison.

La ligne de front est désormais clairement dessinée. Entre ceux qui se battent pour l’émancipation du peuple breton, pour la sauvegarde de son identité ethnique et ceux qui veulent les détruire : nous avons choisi notre camp.

Demain, construisons cette Bretagne libre, cette Bretagne heureuse, cette Bretagne fière qui reprendra sa place de Nation dans l’Europe nouvelle à venir.

J’espère que ce modeste message fécondera le futur.

Bevet Breizh dizalc’h.

Padrig Montauzier

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